Avez-vous remarqué que personne ne parle d’extrême gauche mais de la
gauche de la gauche ?
Il semblerait que ce qualificatif « extrême » soit réservé à la formation de
Monsieur Jean-Marie Le Pen, comme pour mieux la distinguer dans le
paysage politique français, mieux la diaboliser.
Il n’est pas question de faire, dans ce papier, l’apologie du parti de Marine Le Pen, mais d’être juste, simplement juste.
Et être juste, c’est-à-dire ne tromper personne, ne stigmatiser personne, dont les électeurs de plus en plus nombreux à exprimer leur soutien au FN, commence par la reconnaissance de ce parti politique en tant que parti républicain.
Après son élection à la présidence de la république, en 1981, François Mitterrand a instauré la proportionnelle. L’effet a été immédiat. L’Assemblée Nationale comptait en 1986 une trentaine de députés FN parce que ce parti s’inscrivait dans la logique de la république.
Aujourd’hui, le même parti est fort, dans la Ve république, de sénateurs, députés, députés européens, maires…
Mieux, Monsieur Jacques Bompard, maire d’Orange dans le Vaucluse, est aussi député de la 4ème circonscription de son département sous l’étiquette Front du Sud, une « succursale » du FN. Il n’est pourtant jamais comptabilisé parmi les députés FN.
Enfin, le Front National perçoit les mêmes subventions d’état que n’importe quel autre parti politique républicain.
Cessons donc de montrer du doigt celles et ceux qui votent en leur âme et conscience pour les candidats frontistes ; ils méritent le respect dû à tout électeur qui utilise ses droits républicains pour exprimer sa pensée et son choix.